Lorsqu'on ne répond pas au pleurs et signaux des bébés

Il n'est pas aisé, au premier abord, de comprendre toutes les nuances du langiage de bébé. Pourtant, en écoutant plus attentivement, ces signaux deviennent évidents. Nous apprenons rapidement que se reniflement veut dire "j'ai faim", ce regard veur dire " il y a trop de bruits ici", et cette agitation "j'ai besoin de faire caca". Le plus difficile est de dépasser notre conditionnement culturel, qui souvent nie ces besoins du nourrisson, et d'y répondre immédiatement. Lorsque des parents ne réagissent pas aux demandes de leurs bébé, c'est souvent qu'on ne leur a pas répondu non plus de manière adéquate lorsqu'ils étaient eux-mêmes bébés. En apprenant sur notre chemin la compassion pour nos enfants, nous nous offrons en même temps ce cadeau de compassion et de douceur.

Heureusement (ou peut-être malheureusement), la nature a un plan d'ugence losque les signaux et les cris pressant d'un bébé son régulièrement ignorés. Le bébé est protégé biologiquement contre les état de stress intenses et prolongés qui épuisent l'adrénaline et le système immunitaire. Le corps choisit alors un état de repli et d'auto-préservation.

Les besoins ne s'en vont pas pour autant. Ils sont juste placés au second rang après la survie physique et émotionnelle. Le professeur d'anthropologie Meredith Small, dans son livre très intéressant et très bien documentéOur babies, Ourselves: How Biology and Culture Shape the Way We Parent écrit: " Lorsque l'on rate les signaux des bébés, ceux-ci cessent de signaler; ils se retirent; ils sucent leur pouce; ils se détournent; ils essayent de donner raison au système en ne donnant plus aucun signal. " Le bébé se protège en se fermant et en "acceptant" la situation puisqu'il a appris que la réponse ne viendra pas tout de suite. On nous a fait croire que cela était, du point de vue d'un adulte, plus "pratique" et plus aisé à court terme. Après tout, cela semble "fonctionner". C'est ce qui explique en partie la popularité et l'usage bien-intentionné de certaine méthodes consistant à laisser pleurer le bébé jusqu'à ce qu'il s'endorme. Mais pour le bébé (et à longue échéance pour tout personne ayant vécu cela), les résultats peuvent être préjudiciables, et ce parfois pour toute une vie. Lorsque les mères ne répondrent pas ou manquent d'empathie, Meredith Small dit que les bébés "ont tendance à manifester des réponses négatives et le processus d'attachement ne se fait pas facilement. On peut prévoir de façon raisonnable que les bébés se développant dans un tel système ne se sentiront pas à l'aise dans les relations humaines."

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Moi je ne laisse pas pleurer mon enfant seul. Je trouve cela insécurisant. Lorsqu'il pleure, je le prends dans mes bras et je lui dis que c'est correct qu'il peut pleurer et qu'après il se sentira sûrement mieux. Et c'est vrai, quand il termine de pleurer il est plus calme et plus de bonne humeur.

Ce qui m'aide, c'est que j'imagine quand j'ai de la peine et que quelqu'un me dirait : ben non, ben non, y'a rien là , pleure pas. Me semble que c'est pas aidant ça. Si je pleure c'est parce que j'ai de la peine et il faut que sa sorte. Les bébés c'est pareil. En tout cas, c'est mon point de vue.

J'ai "testé" le fait de laisser pleurer Gabriel dans mes bras en lui parlant doucement pendant qu'on était à l'hôpital (m'étant assuré que tous ses besoins "primaires" étaient comblés)... et toujours, il se calmait de lui-même et s'endormait paisiblement dans mes bras. Ça a été comme une révélation pour moi parce qu'avec mon plus vieux, je le mettais toujours au sein pour calmer ses pleurs (et ça marchait toujours, mais je ne lui donnais pas "le droit" de pleurer).