Récit d’accouchement d’Annabelle
22 octobre 2008 par inductionJe suis arrivée à l’hôpital à 7h15, mercredi le 22 octobre 2008.
Avant de commencer quoi que ce soit, je devais auparavant passer un test d’urine ainsi qu’un monitoring pour vérifier le cœur d’Annabelle et si j’avais des contractions.
À 8h, ma doc est venue m’examiner et comme je m’y attendais, rien n’avait changé depuis la semaine d’avant; j’étais ouverte de 1+cm et mon col était encore bien épais, quoique plus souple. Annabelle était encore très haute, donc on ne pouvait me crever les eaux.
On me met donc un comprimé de « cytothèque » de 50mg et on attend…et on attend encore, et encore, et encore!
J’avais des contractions aux 8 minutes, puis aux 5 minutes mais elles n’étaient pas du tout douloureuses.
Laurent et moi avons fait plusieurs fois le tour des corridors question de faire descendre bébé. Nous devions attendre jusqu’à 14h, soit 6h depuis le premier comprimé, pour voir s’il y avait un effet.
À 14h, nous espérions beaucoup que ça aie changé. L’infirmière m’examine et je ne suis ouverte que de 2+cm et mon col encore assez épais et haut. Zut!
Pas question de rompre les membranes donc elle me met un second comprimé de Cyto mais de 25mg cette fois-ci.
Je commence à ressentir plus les contractions. On continue de marcher et on commence à trouver le temps vraiment long et à se dire que comme c’est partie là, on sera encore là le lendemain matin!
À 16h30, ma doc revient pour me réexaminer. Je suis à 4cm mais mon col toujours épais. Par contre, Annabelle a amorcé sa descente donc on peut me crever les eaux. Donc, à 17h, c’est la rupture des membranes! YOUPPI!!!!
En tout cas, Annabelle pouvait bien vouloir rester dans ma bédaine avec la quantité d’eau qui en est sortie! Une piscine olympique!
Je soupe un peu et nous retournons marcher pour faire avancer les choses.
En moins d’une heure après la rupture, les contractions se sont intensifiées vraiment beaucoup. Je devais m’arrêter de marcher car ça irradiait un peu dans mes jambes mais je pouvais continuer de parler durant les contractions.
Remontés à la chambre, l’infirmière nous propose le bain tourbillon. Puisque je ne veux pas accoucher le lendemain, j’accepte volontiers, sachant que ça peut faire avancer les choses un peu plus rapidement.
J’entre donc dans le bain à 18h45. Les contractions augment rapidement d’intensité mais je suis tout de même capable de garder le contrôle. Laurent me demande si je veux l’épidurale et je lui dis que je veux me rendre à 6cm avant. Puisque de toute la journée, le travail n’avait pas été rapide, je ne me doutais pas que la force de mes contractions faisait bouger bien des choses!
À bout d’endurance, je demande l’épidurale vers 19h45. On appelle alors ma doc pour qu’elle vienne évaluer la situation. Mes contractions étaient maintenant aux minutes depuis environ 30 minutes et seulement de sortir du lit et de me rendre à ma chambre a été tout un exploit! Hihi!
Ma doc entre en même temps que moi dans ma chambre et ne s’attendait pas à me voir dans un tel état de douleur! Elle m’examine et surprise! J’étais maintenant à 7+cm seulement 1h45 après la rupture des membranes.
Ma doc me propose donc du phentanyl pour calmer la douleur sans pour autant l’enlever, puisque j’avais demandé qu’on me propose d’autres avenues avant l’épidurale. J’accepte et on me donne la dose sur le champ. Malheureusement, elle n’a pas l’effet escompté et je suis au bord de la crise mondiale : JE VEUX L’ÉPIDURALE!!!! Je sacre comme mon chum ne m’a jamais entendue sacrer et il a encore les cicatrices de mes griffes dans la peau de ses mains!
Ma doc décide de me réexaminer avant de demander l’anesthésiste car mes contractions sont vraiment très rapprochées et longues. Je suis à 9cm! En 10 minutes je suis passée de 7 à 9cm! Par contre, Annabelle a décidé qu’elle n’avait pas dit son dernier mot; elle était maintenant le visage vers le haut! On venait de comprendre le pourquoi de tant de douleur et de poussée. Elle cherchait à se faire un chemin dans la mauvaise position. On demande l’anesthésiste car ma doc ne sait pas combien de temps ça va prendre à Annabelle pour se tourner.
Heureusement pour moi, l’anesthésiste était encore dans l’hôpital. Même si elle n’a pris que 10 minutes pour arriver, je croyais vraiment qu’elle faisait exprès de me faire attendre! Mes contractions me paraissaient ne jamais finir! Entre deux contractions, je réussis à ne pas bouger et à peine une contraction plus tard, je me sens beaucoup mieux.
Ma doc réussis à tourner Annabelle en me réexaminant et je suis ouverte à 10cm, prête à pousser. Ma première poussée fut vraiment efficiente puisque la tête faisait déjà son apparition! L’infirmière et ma doc n’en revenaient pas et l’infirmière a demandé son renfort plus tôt que prévu! Je pousse une seconde fois, la tête fait sa sortie, et puis une épaule, et une autre.. une autre poussée et hop! Annabelle était sur mon bedon!
À 21h07, elle faisait son entrée, très calme. Elle a chigné un peu mais pas pleuré. Elle se laissait faire, très patiente. Je l’ai eu sur moi pour l’expulsion du placenta ainsi que pour les points. Ça faisait différent d’avec Charles où on me l’avait enlevé tout de suite parce qu’il ne respirait pas de lui-même…
À Charles, j’avais battu le record de l’hôpital pour le temps de poussée : 4 heures.
Cette fois-ci, j’ai battu le record de grosseur de placenta; il était immense! Les infirmière en revenaient pas! Je pouvais bien avoir une grosse bédaine avec le placenta, le bébé et les eaux en quantité industrielle!
Annabelle est donc né à 9 livres 10 onces et mesure un beau 22 pouces! Nous sommes vraiment des parents comblés!